La Chine fait encore des siennes !

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7/5/20232 min read

La Chine a annoncé de nouveaux contrôles à l'exportation sur le gallium et le germanium, deux métaux importants utilisés dans les industries des semi-conducteurs, des télécommunications, de l'énergie solaire et des véhicules électriques. Cette nouvelle mesure est la résultat de la guerre commerciale technologique en cours avec les États-Unis et l'Europe !

Les nouvelles règles d'exportation exigeront des entreprises chinoises l'obtention d'une licence d'exportation pour les métaux gallium et germanium, ainsi que pour les produits les contenant, à partir du 1er août 2023.

Il faut savoir que la Chine est le plus grand producteur mondial de gallium et de germanium, car elle possède d'importantes réserves de ces métaux et produit une grande partie de l'offre mondiale.

En effet, la Chine représente environ 94 % (on est complètement dépendants !!) de la production mondiale de gallium, de sorte que ses restrictions pourraient avoir un effet énorme sur de nombreuses industries (les semi-conducteurs, les LED et l'énergie solaire notamment). Bien sûr, ces restrictions vont inévitablement nuire aux entreprises chinoises aussi !

Cette mesure n'aura pas d'effet trop important sur la production de composants haute performance comme les processeurs, les cartes graphiques et les puces mémoire. Mais par contre, ces deux matériaux sont utilisés pour les puces de puissance, les amplificateurs de radiofréquence, les LED entres autres. Le gallium et le germanium sont tous deux essentiels aux industries qui produisent des semi-conducteurs composites.

macro photography of black circuit board
macro photography of black circuit board

La Chine restreint les exportations de matériaux essentiels à la fabrication de puces, le gallium et le germanium, dans le cadre de nouvelles lois de politique étrangère

source : tom's HARDWARE

Bien que ces métaux ne soient pas rares, la Chine les a maintenus bon marché et leur extraction peut être relativement coûteuse ailleurs. Cette mesure aurait pour conséquence de faire grimper le prix de ces métaux, mais elle pourrait également encourager d'autres pays de commencer à extraire ces métaux, et pourrait réduire la domination du marché chinois, ce qui ne serait pas si mal !

Le mouvement du gouvernement chinois est sans doute une réponse aux sanctions généralisées contre les secteurs des semi-conducteurs et des supercalculateurs du pays imposées par les États-Unis en octobre dernier.

Première réaction : le gouvernement néerlandais a annoncé des plans visant à restreindre la vente des outils avancés de fabrication de puces d'ASML ("Advanced Semiconductor Materials Lithography") aux entreprises chinoises, une décision qui a suscité (forcément !) une forte opposition de la part de la Chine.